PLAYGROUND LOVE (Courtside.co)

Nous sommes allés dans le nord de la capitale faire un tour sur le mythique playground de Stalingrad, accompagnés de Sam Ray du compte Insta @Paris.playground. Ce basketteur invétéré documente en photo la vie quotidienne des playgrounds parisiens et de ses habitués. Il nous a introduit auprès des locaux et nous en a dit plus sur son projet.

Suivi par les ballers les plus connectés de Paris, le compte @Paris.playground est une véritable fenêtre ouverte sur le quotidien des terrains de basket les plus cool de la capitale. Avec son appareil photo et sa bonne humeur, PPG est un vrai chroniqueur de la culture du basket street, mais surtout de ses acteurs de tous les jours.

« J’essaye d’avoir un œil journalistique, de connaître les histoires des gens, de documenter ça de manière fidèle. Je ne fais pas de gros shoot avec quatre caméras, des fumigènes, etc… Il n’y a rien de tout ça, c’est la rue, la street, et c’est vraiment ce que j’aime. Tu viens jouer, t’as ton flow, et moi je documente ça, la réalité d’aujourd’hui. Je mets la balle en avant dans mes photos parce que c’est l’élément qu’on partage. Que ce soit ici à Stalingrad, à New-York, à Harlem, à Rockers, c’est la balle qu’on partage.  » 

La force des réseaux


Grâce à la force des réseaux sociaux, chacun peut désormais se transformer en
reporter et immortaliser la beauté du sport dans toute sa simplicité et sa force.
D'autres comme PPG glorifient eux aussi la culture basket des années 2020 sur les
réseaux, à l'image du compte Hoopsider ou de SonsofJemmapes, que nous étions
allé rencontrer pour notre tout premier Playground Love. Cette nouvelle
communauté de basketteurs connectés se constitue donc au jour le jour. Et si les
réseaux sociaux sont leur nouveau tapis rouge, les médias historiques du sport
pourraient bien avoir du souci à se faire.
Mais il ne suffit pas de se pointer sur un playground avec son appareil et sa bonne
volonté pour se faire accepter par les athlètes de la street. Sam le sait bien : « Ca
passe moins bien quand je prends des photos avant de jouer. Il faut montrer qu'on
sait jouer, qu'on est là pour le jeu, et après prendre des photos en faisant comprendre
qu'on fait ça pour la culture. Et puis jouer c'est la meilleure manière d'apprendre les
histoires des uns et des autres, j'approche les gens à travers le basket. » Assez parlé,
PPG est attendu sur le terrain pour la procaine partie. Il enlève sa veste, son sac,
son bonnet, pose son apparel photo. Pas d'échauffement, c'est parti.

 

 

 

New-York & trash talk


On retrouve Sam dans un autre état : « Si t'as eu une mauvaise journée, il n'y a rien de
mieux que de venir au playground. » Pour lui comme pour les autres ici, le basket
c'est la vie. Sam a eu la chance de côtoyer les playgrounds New-Yorkais par le passé,
et ça se voit tout de suite lorsqu'il troque son appareil contre la balle.
«Mon père vient de New-York, donc jai eu la chance de jouer là-bas. Au tout début je
n'étais pas très fort mais j'allais quand-même jouer sur le playground. Je m'énervais
quand je prenais des coups, j'avais la rage de perdre. Mais j'ai compris qu'il vaut
mieux prendre les coups, ne rien dire, jouer son jeu jusqu'à la fin... et si tu gagnes,
que tu sois blanc, noir, jaune, vert, n'importe quelle couleur, total respect mon gars.
En plus tu vas rester sur le terrain. Tu gagnes, tu restes. Comme ici, c'est pareil. »